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Légendes du Jazz

Vincent Courtois : quand le violoncelle rencontre le jazz

vincent courtois

Né en mars 1968 à Paris, Vincent Courtois est à la fois un violoncelliste et un compositeur de jazz français. Il a réellement plusieurs cordes à son arc puisqu’il compose également des musiques pour les films et la télévision. Découvrez l’essentiel sur l’artiste dans ce billet.

La rencontre de Vincent Courtois avec le jazz

Il faut dire que Vincent Courtois a fait le choix de l’archet et  joue au violoncelle depuis très longtemps. C’est à 6 ans qu’il a commencé le violoncelle dans la classe d’Erwan Fauré au conservatoire d’Aubervilliers alors que la plupart de ses amis venaient de commencer l’école primaire. Au conservatoire d’Aubervilliers, il sort avec son premier prix de violoncelle et de musique de chambre.

Pour lui, son destin est déjà connu. Il doit devenir le roi de cet art. C’est pour cela qu’il a continué ses études supérieures dans l’École normale de musique de Paris. Il était d’ailleurs avec deux grands autres noms qui ont cet art dans le sang. Il s’agit principalement de Roland Pidoux et de Frédéric Lodéon. C’est dans cette école qu’il obtient son diplôme supérieur d’exécution en 1987. Rien ne peut plus désormais l’arrêter.

Mais, durant son parcours ‘’académique’’, Vincent Courtois ne s’est pas uniquement intéressé au violoncelle. Celui qui devrait être le plus grand violoncelliste de son époque et pourquoi pas de tous les temps, a également découvert le jazz et la musique d’improvisation pendant qu’il étudiait encore. Il peut pour cela remercier Jean-Charles Capon et Dominique Pifarely.

Vincent Courtois a marqué les esprits avec son art au XXe siècle

Depuis que Vincent Courtois a découvert le jazz et l’improvisation, il ne sait plus jamais détacher d’eux. Les concerts vont alors s’enchainer. En 1988, juste après l’obtention de son diplôme, il donne ses premiers concerts. Il jouait alors au sein de l’Octet de Christian Escoudé. Ensuite, il va rejoindre le Swing String System de Didier Lavallet dont certains se souviennent assurément encore aujourd’hui. Il ne tardera pas alors à former un quartet monstrueux, son tout premier d’ailleurs. C’est évident, car il commençait par fréquenter des esprits aussi brillants que lui.

Avec ce quartet, il a pu enregistrer deux disques en 1990. Il s’agit bien évidemment de Cello News et de Pleine Lune. Le succès qu’ont connu ses disques a fait que de nombreux musiciens se sont intéressés à lui. C’est ainsi qu’il a fait un featuring avec Martial Solal. Il est toujours resté fidèle à son genre musical, le jazz et à l’instrument qu’il a toujours utilisé, le violoncelle.

Il a fondé par la suite le Pendulum Quartet en 1993 de concert avec le groupe Tukish Blend, Julien Lourau, le trio Zebra 3 et autres. En 1994, il s’est associé à Michel Petrucciani, Tony Williams et Dave Holland. Ensemble, ils ont enregistré l’album Marvellous. Après cela, Vincent Courtois a donné ses tout premiers concerts solos. C’était en 1995.

Il est également intervenu sur des musiques de films et de théâtre. À la même époque, il enregistre Yara et Cactus Knowledge. En 1998, il est aperçu jouant dans l’ensemble de Pierre Favre. Aussi, jouait-il dans le trio d’Yves Robert. Entre 2000 et 2001, il sort deux nouveaux disques. Il s’agit de Tanslucide et The Fitting Room.

Il marque de son empreinte les premières décennies du XXIe siècle

Au début de ce 21e siècle, Vincent Courtois s’est encore fait plus connaître, car il ne manque jamais de créativité dans son domaine de prédilection à savoir le jazz et la musique d’improvisation. Ses différentes œuvres parlent pour lui. En 2002, il a créé le Trio Six Windows aux côtés de Ellery Eskelin et Sylvie Courvoisier. En 2003, aux côtés de John Greaves et Sophia Domancich, il enregistre un nouvel album. Son nom, The Trouble with Happiness.

En septembre 2004, il forme un nouveau trio (What do you mean by silence) avec François Merville et Marc Baron. En effet, pour lui, il n’y aurait pas de musique s’il n’avait pas un silence qui pouvait la provoquer. Dans cette optique, il projette de sortir un nouveau disque. C’est en 2006 qu’il enregistre finalement le tout premier album du groupe « What do you mean by silence ? ». Notez qu’entre temps, Jeanne Added, une jeune chanteuse-violoncelliste très talentueuse a rejoint le trio. Le second album a été enregistré en 2011, année au cours de laquelle il créa sa propre compagnie. Son nom, « La Compagnie de l’Imprévu ».

Entre 2008 et 2010, il a fait l’enregistrement de « L’homme avion » et « L’Imprévu » qui est d’ailleurs son premier album qu’il a enregistré seul. En 2012, il fait son apparition dans la pièce « Un homme qui dort » et en 2014, il enregistre son nouvel album « Live in Berlin ».

Il n’est certainement pas près d’oublier l’année 2015 où il a de nouveau travaillé avec les saxophonistes Robin Fincker et Daniel Erdmann. Il sort un nouveau disque solo appelé West. C’est un condensé de jazz, de la musique d’improvisation et de la musique classique du XXe siècle. En 2015 toujours, il travaille à nouveau avec le Trio Mediums et fait connaître au monde entier « Bandes Originales », afin de rendre un hommage mérité aux compositeurs de musique de film.

Jusque-là, il faut dire que le parcours de Vincent Courtois est riche en couleur. Son talent, la maîtrise qu’il a de cet art, fait de lui l’un des musiciens les plus importants et considérés du jazz européen.